- rétrocéder
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1 ♦ V. tr. Céder à qqn (ce qu'on en a reçu). Rétrocéder un droit, un don à qqn. ⇒ recéder , rendre. — (1839) Vendre à un tiers (ce qu'on vient d'acheter). ⇒ revendre.2 ♦ V. intr. (1896) Méd. Subir une rétrocession, en parlant d'un processus pathologique.Synonymes :- recéder- redonner- rendre- revendrerétrocéderv. tr.d1./d DR Rendre (à qqn ce qu'il avait précédemment cédé). Rétrocéder un droit.d2./d Céder, vendre (à qqn une chose que l'on a achetée pour soi-même).|| Céder (à qqn tout ou partie d'une recette).⇒RÉTROCÉDER, verbeA. — Empl. trans.1. DR. Revendre un bien soit à la personne à qui on l'avait acheté, soit à un tiers. En cas de non utilisation des terrains acquis par expropriation, ces derniers peuvent être rétrocédés par contrat passé devant le préfet du département ou devant le sous-préfet, sur délégation du préfet (BARADAT, Organ. préfect., 1907, p. 256). Les SAFER [sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural] acquièrent des terres, effectuent les travaux qui permettent leur mise en valeur et, dans un délai de cinq ans, les rétrocèdent à des exploitants (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 370).2. Rare. Céder de la place, du terrain au profit de quelqu'un, de quelque chose. Ce même Lanson connut un jour une édition remaniée, faisant place à l'image. Mais il n'a pas suffi que le texte rétrocédât de son importance; il lui a fallu changer d'aspect, de nature, non plus seulement « signifier », mais « paraître » (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 17).B. — Empl. intrans., MÉD. Diminuer, régresser. Chez d'autres malades, les poussées congestives sont de plus en plus discrètes et les lésions rétrocèdent lentement (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 238). Lorsque la cause disparaît (...) les signes rétrocèdent: douleurs et fluxions disparaissent en quelques jours (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 572).REM. Rétrocédant, -ante, part. prés. en empl. adj. et subst., dr. (Personne) qui rétrocède. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.:[
], [-
-], (il) rétrocède [-
]. Ac. 1694, 1718: retroceder; dep. 1740: rétrocéder. Conjug. v. abréger. Étymol. et Hist. 1. 1534 verbe intrans. « reculer » (Le Guidon en francoys, 93d ds Rom. Forsch. t. 32, p. 153); 2. 1611 verbe trans. « remettre à quelqu'un par un nouvel acte ce qu'il avait cédé auparavant » (COTGR.); 3. 1839 « céder à un tiers un bien qu'on avait acheté pour soi-même » (BALZAC, Cabinet ant., p. 6). Empr. au lat. retrocedere « reculer, rétrograder, rebrousser chemin », en lat. médiév. « rétrocéder ». Fréq. abs. littér.:15.
rétrocéder [ʀetʀosede] v. [CONJUG. céder.]ÉTYM. 1611; « reculer », 1534; lat. médiéval retrocedere « reculer »; de retro-, et cedere. → Céder.❖1 V. tr. Céder à qqn (ce qu'on a reçu de lui). || Rétrocéder un droit, un don… ⇒ Recéder, rendre; revendre.1 Moyennant cinq cents louis, l'acquéreur national rétrocéda ce vieil édifice (l'hôtel d'Esgrignon) au légitime propriétaire.Balzac, le Cabinet des antiques, Pl., t. IV, p. 337.2 Il avait obligé notre alliée l'Espagne à lui rétrocéder la Louisiane en échange de l'Étrurie constituée en royaume pour un infant.J. Bainville, Hist. de France, XVII, p. 402.♦ (1907). Vendre (ce qui vient d'être acheté) à un tiers.2 V. intr. (1951). Méd. Subir une rétrocession, en parlant d'un processus pathologique.3 Si, malgré l'intervention, le phlegmon — l'abcès — ne rétrocède pas, parce que trop profond ou que les microbes sont particulièrement virulents, nous avons (…) tout un arsenal thérapeutique (…)P.-L. Rousseau, les Dents, p. 81.❖DÉR. Rétrocédant.
Encyclopédie Universelle. 2012.